1) – L’APPRENTISSAGE TRADITIONNEL : |
Déroulement d’une leçon de conduite standard :
Le déroulement d’une leçon de conduite se décompose généralement comme suit :
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5 minutes : définition et présentation des objectifs en se référant au livret d’apprentissage et à la fiche de suivi ;
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45 à 50 minutes : conduite effective pour la réalisation des objectifs définis et évaluer les apprentissages ;
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5 à 10 minutes : bilan et commentaires pédagogiques, incluant la validation des objectifs et les annotations sur fiche de suivi et livret d’apprentissage ;
Les commentaires pédagogiques comprennent :
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la validation éventuelle des objectifs.
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les annotations par l’élève sur le livret d’apprentissage.
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la synthèse du formateur sur la fiche de suivi de formation.
Chaque séance pratique donne lieu à une évaluation.
L’établissement tient l’élève informé de sa progression.
La durée d’une leçon de conduite au volant est le plus souvent limitée à deux heures consécutives.
Certains éléments de la formation initiale, notamment les contenus prévus aux deux premières étapes du programme de formation (maîtrise du véhicule et conduite en situation normale), peuvent être enseignés en dehors de la circulation (simulateur de conduite, piste, aire fermée à la circulation, parc de stationnement.
2) – LA CONDUITE ACCOMPAGNÉE AAC |
Par rapport à l’apprentissage classique, elle présente les particularités suivantes :
– l’examen théorique peut être passé à partir de 15 ans [au lieu de 16 ans]; l’apprentissage de la conduite peut également commencer au même âge.
– Comme dans l’apprentissage traditionnel, l’examen pratique peut intervenir désormais dès l’âge de 17 ans.
– il oblige à parcourir un kilométrage minimal d’au moins 3000 km avec un accompagnateur désigné avant de passer l’examen pratique, ce qui constituera un début d’expérience significative pour le futur conducteur. Cette phase d’apprentissage doit s’étaler sur une période d’un an minimum.
Cette expérience acquise est d’ailleurs reconnue officiellement puisque l’élève bénéficie d’une période probatoire ramenée de trois à deux ans lorsqu’il obtient le permis de conduire.
De même, les compagnies d’assurance en tiennent compte le plus souvent en réduisant la surprime «jeune conducteur» lors de l’adhésion à un contrat d’assurance auto.
Enfin, il faut noter que le taux de réussite à l’examen pratique tourne autour de 75 % au lieu de 55 % pour l’apprentissage classique, et on peut donc considérer de ce fait, que ce mode d’apprentissage est finalement moins coûteux.
Cette formation comporte deux étapes :
– 1ère étape :
L’élève, reçoit une formation théorique en vue de l’obtention de l’examen du Code (dit Épreuve Théorique Générale); il reçoit également en même temps une formation pratique d’une durée minimale de 20 heures obligatoires. Une fois que l’élève a obtenu son examen théorique et lorsque l’enseignant considère que le niveau de conduite est suffisant, l’élève et son/ses accompagnateur(s) assistent à un premier rendez-vous (le « rendez-vous préalable », d’une durée minimale de 2 heures), à l’issue duquel l’auto-école fournit l’attestation de fin de formation initiale nécessaire à l’assureur.
– 2ème étape :
Cette phase est celle de la conduite accompagnée. L’élève va conduire en présence d’un accompagnateur qui doit répondre à certaines conditions d’âge et d’expérience (titulaire du permis B depuis au moins cinq ans de permis de conduire sans annulation ni suspension sur cette période). L’apprenti conducteur doit alors parcourir 3000 kilomètres, étalés sur une période d’un an minimum.
Durant cette phase, l’élève et son accompagnateur doivent assister à deux rendez-vous pédagogiques (d’une durée minimale de 3 heures dont 1 heure de conduite) avec un moniteur diplômé. Ces rendez-vous permettent à l’enseignant d’évaluer la progression de l’élève et l’expérience qu’il a pu acquérir tout en lui donnant des conseils pour la suite.
– Le premier rendez-vous pédagogique a lieu en théorie entre le 4ème et le 6ème mois de la période de conduite accompagnée ;
– Le second rendez-vous pédagogique s’effectue au minimum un mois avant que la date de l’examen pratique du permis de conduire soit arrêtée, lorsque 3000 kilomètres ou plus ont été parcourus.
C’est à l’issue de ce deuxième rendez-vous seulement, un an minimum après la date du rendez-vous préalable, que l’élève, âgé d’au moins 17 ans peut se présenter à l’examen du permis.
Un troisième rendez-vous peut être organisé sur les conseils du responsable de l’établissement ou de l’enseignant, à la demande de l’élève ou de l’accompagnateur.
3) – PARTICULARITÉS DE L’APPRENTISSAGE EN CONDUITE SUPERVISÉE |
Voisine dans les principes de la conduite accompagnée, elle s’adresse aux jeunes âgés d’au moins 18 ans, qui veulent acquérir de l’expérience après avoir suivi la formation de base, ou bien après un échec à l’examen pratique et dans l’attente d’une deuxième présentation.
L’avantage de cette méthode consiste en la possibilité de se perfectionner à un coût moindre.
L’accès à cet apprentissage complémentaire nécessite d’avoir réussi l’épreuve théorique, d’avoir suivi la formation pratique minimale de 20 heures (ou plus si besoin était) et avoir fait l’objet d’une évaluation favorable de la part de l’enseignant.
La période probatoire reste néanmoins fixée à 3 ans dans ce type d’apprentissage.
4) – PARTICULARITÉS DE L’APPRENTISSAGE SUR VÉHICULE À BOITE AUTOMATIQUE (BEA) |
La durée minimale de formation à la conduite passe de 20 heures à 13 heures pour les élèves suivant cette apprentissage, ce qui a pour effet de diminuer de façon très sensible le coût de la prestation.
L’apprentissage est grandement simplifié du fait que l’on gomme la difficulté du maniement simultané de la boîte de vitesses et de l’embrayage et l’élève peut, de suite ou presque, se concentrer sur la maîtrise du véhicule en circulation.
Une fois le permis obtenu, l’élève-conducteur peut suivre une formation complémentaire de 7 heures dispensée par l’auto-école pour étendre la validité de son permis aux véhicules à boîte manuelle.
À noter : le délai de 3 mois autrefois imposé entre l’obtention du permis en boîte auto et cette formation complémentaire n’est plus obligatoire ! La formation qualifiante en boîte manuelle peut donc commencer dès l’obtention du permis en boîte auto.